By walidK

Le ministre tunisien du Tourisme Mehdi Houas a déclaré lundi tabler sur une éclaircie visible dans le secteur touristique dès la fin de l’année prochaine. « Nous misons sur   un retour fin 2012 de l'activité touristique dans le pays à son niveau d'avant la révolution  qui a balayé le régime de l’ancien président Ben Ali en janvier dernier », a-t-il déclaré.


M. Houas a également fait savoir qu’il nourrit de grandes ambitions pour les cinq prochaines années. «Pour 2012, nous nous fixons comme objectif de revenir à la ligne de départ de 2010 et pour 2016 d'atteindre 10 millions de touristes, 70 millions de nuitées et 8 milliards de dinars de recettes», a-t-il détaillé.


En 2010,  la Tunisie     a accueilli 6,9 millions de touristes, dont 1,4 million de Français. 36 millions de nuitées ont été enregistrées ainsi  alors que les recettes se sont élevées à 3,5 milliards de dinars de recettes (1,78 milliard d'euros).
A titre de comparaison, le Maroc voisin a totalisé 9,3 millions d'entrées l'an dernier.


Au lendemain de la révolution, «l'objectif était de réaliser 50%" de 2010», a rappelé M. Houas devant la presse à Paris. Mais depuis, le conflit libyen «a eu un impact sur le tourisme estival et le repli atteignait 60% début juin », a-t-il souligné.
Or «pour la première fois" depuis janvier, une décade, celle de début septembre, est meilleure en valeur absolue que la même décade de 2010» a-t-il relevé. Autrement dit, il y eu plus de touristes que l'année précédente aux même dates.


Entre le début de l'année et le 10 septembre, 3,2 millions d'étrangers sont venus en Tunisie, soit un repli de 36% sur un an (44% pour les Français). Le recul des nuitées était lui de 43% et celui des recettes de 41,2%.
D'ici 2016, le produit aura aussi changé, a promis M. Houas. «70% de notre tourisme se fait sur 4 mois alors que notre climat permettrait de le faire sur douze mois », notamment dans le sud, a-t-il regretté.


Le ministre veut aussi que la Tunisie ne rime plus uniquement avec plages alors que son histoire a 3.000 ans et que ses différentes régions sont riches en patrimoine archéologique et humain.
Le pays développe également des marinas «sources d'emplois» et veut capter la clientèle des croisières, le tout se transformant en mannes économique et sociale.
Si le secteur a subi un repli de 40% depuis janvier, «on est plus proche des 10% d'emplois perdus», a affirmé encore Mehdi Houas soulignant «la confiance de la profession dans l'activité malgré une forte pression tarifaire».


Le tourisme a représenté l'an dernier 7% du PIB tunisien et 400.000 emplois. Plus d'un Tunisien sur 10 tirait ses revenus du secteur.