Dans une interview accordée à notre confrère Investirentunisie.info,  l’hôtelier Habib Bouslama, PDG de Nahrawess à Hammamet a brassé l’actuelle situation dans laquelle sombre le secteur touristique en Tunisie, sous des circonstances loin d’être normale. Selon lui, la situation touristique actuelle est nulle, avec « 95% de nos hôtels sont fermés. Cela risque de toucher les 300 mille employés du secteur ». Selon lui il faut « mettre un peu d’ordre dans la maison. Nous devrons faire preuve de maturité et bien exploiter les retombées positives de cette révolution. Nous n’avons pas le droit de l’avorter ».

Interrogé sur le rôle de la sécurité pour la bonne marche de l’activité, Habib Bouslama précise que « le retour des touristes est lié au rétablissement de l’ordre. Sans sécurité, on risque de gérer le vide. Les touristes ont émis le vœu de revenir vite en Tunisie. Donc il est temps de revenir au travail et de booster notre économie ». Et d’ajouter qu’« avec le retour au calme, la machine économique pourra mieux carburer en attendant la tenue des élections démocratiques. Le temps est à la reconstruction. Il faut que l’économie fonctionne normalement ». Commentant les manifestations quotidiennes : « elles  risquent de déboussoler la stabilité actuellement précaire du pays. De grâce, ne gâchons surtout pas cette victoire qui est notre victoire à nous tous » a-t-il dit.


Au niveau de la Fédération, cet hôtelier du Cap Bon rassure. « Nous sommes très conscients de la situation et nous avons décidé de nous réunir pour évaluer les retombées de cette révolution sur notre tourisme » a-t-il déclaré. Le choix de Mohamed Jegham comme ministre du tourisme, « est un choix judicieux, intelligent et approprié. Mohamed Jegham a fait ses preuves en tant que ministre et professionnel. Il pourra avec les professionnels restructurer le secteur sur des bases solides. Alors si nous voulons aider notre activité à redémarrer, il faudrait que chacun de nous soit responsable et conscient des acquis de cette révolution pour notre chère Tunisie. Le temps presse pour relancer au plus vite l'activité économique. Il faudrait sauvegarder les 300 mille emplois alors s’il vous plait beaucoup de sagesse, de patience et du civisme » réclame Habib Bousslama.