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 Le Cap Bon...un pays en miniature

Le découpage de la région correspond à celui d’un gouvernorat dont le siège est la ville éponyme : Nabeul.

 

Dans sa dénomination arabe, al Watan al Qibli (la Patrie du Sud), le terme watan (patrie) traduit bien la spécificité de cette presqu’île de 2.269,25 km², peuplée d’environ 700.000 habitants  et qui est considérée comme une entité à part entière.

 

En effet, sa configuration en presqu’île et la présence sur son sol de presque toutes les composantes du paysage tunisien (de la montagne aux îles -Zembra et Zembretta-, des plaines aux plateaux, du littoral rocheux à celui sablonneux, des oueds aux lagunes) auxquelles composantes il convient d’ajouter la diversité des profils humains qui vont du type européen à celui basané des confins sahariens, tout cela contribue à faire de cette région une « totalité ».

 

Cette prodigieuse richesse conjugue les effets des dons de la nature et ceux des fruits du labeur des hommes. Nés ici ou venus d’ailleurs, ils ont laissé sur chaque arpent de cette terre des témoignages de leurs croyances et de leur genre de vie sous forme de vestiges, de pratiques spirituelles ou profanes que l’on retrouve dans les traditions, les sites et les monuments. Ceux-ci racontent les ères libyque, punique, romaine, vandale, byzantine, arabe, ottomane, ou bien l’apport andalou, ou encore celui européen de l’ère coloniale. On retrouve tout cela à Pupput (Hammamet), Néapolis (Nabeul), Ta-Fekhsit (Menzel Témime), Klupéa (Kélibia), Kerkwane, El Haouaria, Menzel Bou Zelfa et pour ainsi dire partout en presqu’île.

 

Traversé sur toute sa longueur par une ligne de crête qui culmine à 700 m au Jebel Sidi Abderrahmane, le Cap Bon fait alterner vaux et plaines fertiles abondamment arrosés par une pluviométrie généreuse, de nombreuses sources et de multiples retenues d’eau. Autant de traits qui disent  la vocation agricole de la péninsule où une paysannerie profondément attachée au terroir s’adonne aux cultures intensives : céréaliculture, arboriculture (agrumes et vigne, surtout), cultures maraîchères auxquelles viennent s’ajouter les cultures sous serres, la sylviculture et la pêche qui se pratique à partir d’une côte longue de plus de 300 km.

 

Une autre activité fait depuis de siècles la renommée du Cap Bon et participe à sa prospérité : l’artisanat. Les principaux centres urbains s’en partagent les spécialités : poterie à Nabeul, gravure ou sculpture de la pierre à  Dar Chaâbane, tissage de la laine sur toute la côte-est, broderies de grand raffinement à Nabeul et à Hammamet, sparterie et tressage du jonc (couffins et nattes), en particulier à Nabeul et à Menzel Horr).

 

 

De florissants prolongements

 

Toutes ces ressources ont généré dans leur prolongement une florissante industrie de conditionnement  et de transformation des produits agricoles. Cela  donne de la très fameuse harissa de Nabeul aux concentrés de tomate en passant par des jus de fruits, des confitures, des conserves de poisson, etc., sans oublier les très grands crus de la région, dont notamment le muscat de Kélibia, l’un des meilleurs blancs de Tunisie.

 

Plus récente est l’ « industrie » du tourisme que la région a exploité dès les années soixante et dont elle constitue aujourd’hui un pôle majeur en Tunisie. Cette activité s’adosse à une infrastructure performante par sa qualité et sa variété, mais aussi sur un produit riche et diversifié : nature, culture, artisanat, archéologie, histoire, thermalisme (sources chaudes et froides de Korbous), thalassothérapie, musées publics ou privés et loisirs (golfs, parcs d’attractions, animation en front de mer, circuits de découverte à cheval, en VTT, etc.).

 

Le festival international d’été de Hammamet constitue le rendez-vous annuel majeur du Centre culturel international installé dans la bellissime villa Sebastian, foyer d’une intense activité culturelle et artistique le restant de l’année.
Mais chaque cité au Cap s’enorgueillit d’avoir son propre festival annuel (généralement en été) pour célébrer une particularité ou une richesse locale.

Ainsi en est-il, au printemps, du festival de l’Epervier pour la chasse au faucon à El Haouaria, du festival du théâtre amateur  de Korba (au début de l’été), du festival cinéma amateur de Kélibia (en été), festivalde la Vigne à Grombalia (en automne) et le festival de l’Oranger à Menzel Bouzelfa (en hiver).

 

Autre grand plaisir à s’offrir au Cap Bon (chez les particuliers ou dans les établissements spécialisés) : la gastronomie, qui constitue, elle aussi, un trait distinctif de la région. A base de produits du terroir ou de la mer, elle est l’une des plus élaborées et des plus variées de Tunisie. Mention particulière pour les spécialités andalouses (familiales, exclusivement) de Soliman : cuérès, bnâdeq ou groûs.

 

Telle se présente la région du Cap Bon que la nature et le travail des hommes ont dotée de tant de richesses qu’elle mérite bien son appellation antique : Pulchri Promontorium, c’est-à-dire  le Beau Promontoire.

 

 

Tahar Ayachi

 

 

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