L’année 2009 s’est achevée. Et c’est sans regret que nous en tournons la page tant elle aura été une annus horribilis (année horrible en latin)* pour l’industrie du tourisme en Tunisie, dans le bassin méditerranéen  comme ailleurs dans le monde. Le secteur touristique a pris de plein fouet les conséquences de l’éclatement des bulles spéculatives gonflées à outrance par les produits toxiques façonnés par les banques américaines. La crise financière n’a pas tardé à concerner la sphère  de l’économie réelle, avec pour corollaire une sinistrose générale, un pouvoir d’achat end dégringolade, une confiance au plus bas, des licenciements massifs et des dépôts de bilans retentissants. La psychose de la grippe A (H1N1) est venue assombrir davantage le tableau, donnant naissance à un nouveau produit touristique appelé Home staying (rester chez soi).
Selon les premiers bilans de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) 2009 s’est soldée par un recul de 4 à 6% du nombre d'arrivées de touristes internationaux et une baisse de 6 à 8% des recettes à l’échelle planétaire.  

Que nous réserve l’année 2010? Les espoirs qu’elle soulève seront-ils concrétisés? Les grands défis qu’elle annonce seront-ils relevés? Toujours selon l’OMT, le tourisme mondial devrait connaître une « reprise modérée » en termes de nombre de voyages internationaux après la chute consécutive à la crise économique enregistrée en 2009. Les arrivées de touristes internationaux devraient enregistrer une reprise modérée l'année prochaine avec une augmentation de 1% à 3%. Ce pronostic optimiste devrait nous inciter à se pencher sur le chemin parcouru par le tourisme tunisien, de revenir sur les acteurs et sur les moments forts de ces histoires en marche, de ces combats, petits et grands, parfois oubliés, ou méconnus des plus jeunes.
Profitons tous, décideurs, professionnels et médias  pour nous poser les bonnes questions, capitaliser nos succès, tirer les leçons de nos erreurs pour nous projeter le plus loin et le mieux possible.

En attendant, toute l’équipe de Tourismag  vous souhaite une excellente année 2010 et vous présente ses vœux les plus chaleureux de bonheur et de prospérité.

* Annus horribilis » (« année horrible », en latin) est l'expression par laquelle fut qualifiée l'année 1992 par la reine Elizabeth II d'Angleterre, à l'occasion du 40e anniversaire de son accession au trône à Guildhall, le 24 novembre 1992. Cette expression est un jeu de mots qui fait explicitement référence à « Annus mirabilis », l'année miraculeuse 1666.Les journaux d'économie français (Les Echos, La Tribune) se sont spécialisés dans l'emploi de cette expression, pour caractériser la crise financière.