La Chaine France 3 consacrera son magazine de reportages «Des Racines et des Ailes» du mercredi 28 avril à la Tunisie. Le 265 numéro du magazine, qui sera diffusé entre 20H35 - 22H20, a installé son plateau en Tunisie. Durant cette émission réalisée depuis le musée du Bardo à Tunis, qui possède l'une des plus belles collections de mosaïques romaines au monde et depuis le palais du baron d'Erlanger à Sidi Bou Saïd, quatre reportages seront proposés.
Le premier sera consacré à la Tunisie antique. Intitulée «l’héritage de Carthage», ce reportage emmènera les téléspectateurs  dans les sites les plus prestigieux qui témoignent de "l’âge d’or" de la Tunisie, l’ancien grenier à blé de Rome.
 « Au Cœur de la Médina», le deuxième reportage braquera un coup de projecteur sur la Médina de Tunis, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Le cœur historique de la capitale tunisienne est également l’une des villes anciennes les mieux préservées du monde arabe.
Un voyage à la à découverte de l’une des facettes méconnues de Tunis sera, d’autre part, proposé dans le cadre d’un reportage intitulée «Tunisie, art nouveau». Il s’agit de la découverte d’un patrimoine exceptionnel à l’image du théâtre municipal, véritable joyau architectural...
Pour le quatrième reportage intitulé entre «oasis et désert», l’équipe de reporters du magazine a pris la direction du grand Sud (Tozeur, Douz  ou Tataouine...)  
Le magazine réalisé en collaboration avec le Ministère du Tourisme sera incontestablement un  sérieux coup de pouce pour la destination Tunisie à la veille de la saison estivale

Résumé des reportages (d’après le site web de France 3)
 
L’héritage de Carthage

Reportage de Hélène Frandon, Jean-Christophe Hainaud, Jacques Hichaam, Pascal Montagna

La Tunisie a connu une histoire riche, en particulier sous l’Antiquité. Elle possède aujourd’hui de très nombreux sites archéologiques... De l’implantation des Phéniciens en Afrique du Nord à l’occupation romaine, nous partons à la découverte de ces sites, grâce notamment à d’exceptionnelles reconstitutions en 3D, que nous avons spécialement fait réaliser pour cette émission.
Fethi BEJAOUI est directeur du site archéologique de Carthage. Il fait revivre, pour nous, la grande cité antique. Tout d’abord, la ville punique, fondée au 9°s avant JC par les Phéniciens. Cette ville, enrichie par le commerce maritime, fut la capitale de l’empire carthaginois, en Méditerranée occidentale. C’est ici que vécut le célèbre Hannibal. Une figure historique qui a longtemps résisté aux Romains, jusqu’à ce que Carthage soit rasée, au IIème siècle avant JC. C’est sur les ruines de la cité punique que fut ensuite construite la ville romaine. Elle connut alors une seconde époque de prospérité et de richesse culturelle. Pour preuve, les sublimes mosaïques, exposées aujourd’hui au Musée du Bardo de Tunis.

Aïcha Ben ABED est archéologue. Elle nous fait découvrir des sites de grande valeur, et pourtant méconnus. Tel un citoyen romain, nous arpentons les rues de Dougga, une cité bâtie au nord-ouest du pays. Les vestiges de cette ville, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, sont extrêmement riches : forum, théâtre, thermes... Aïcha Ben ABED nous emmène également à Bulla Regia, dotée de villas romaines uniques au monde : construites en sous sol, elles possèdent encore de superbes mosaïques d’origine.
Lotfi BELHOUICHET est responsable du site d’El Jem, réputé pour son amphithéâtre. Avec elle, nous entrons au cœur du troisième plus grand amphithéâtre romain subsistant dans le monde ! Fidèle au modèle du Colisée, à Rome, il domine cette ville édifiée aux portes du Sahara. Depuis l’Antiquité, la région est très riche en production d’huile d’olive. Nous pénétrons dans les coulisses de l’amphithéâtre et dans ses couloirs souterrains, où l’on menait les gladiateurs et les bêtes sauvages...
Au coeur de la Médina

Reportage de Isabelle Thomas, William Japhet, Alain Barnault

Jamila Binous connaît parfaitement la Médina de Tunis. Elle nous dévoile son organisation spécifique, et son architecture, à travers les souks et les ruelles... De la Grande Mosquée aux impasses résidentielles, du marché des parfums à celui des bijoux, des chéchias aux murs ornés de faïences oubliées, cette historienne-urbaniste nous fait découvrir une autre facette de Tunis, celle des Tunisois, les habitants du cœur historique de la capitale...
Cette Médina, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO il y a plus de 40 ans, fait aujourd’hui peau neuve : tout un secteur de la vieille ville est en cours de réhabilitation. Un programme de grande ampleur mené grâce à l’Association de Sauvegarde de la Médina. Zoubeïr Mouhli est architecte. Avec lui, nous suivons l’avancée des travaux, comme ceux réalisés dans un petit hôtel : l’un des plus beaux exemples du projet...
La Médina a également su redonner une vocation à ses nombreuses médersas. L’une de ces anciennes écoles forme désormais les jeunes aux métiers de l’artisanat.
Nous rencontrons aussi Mohamed Driss, le directeur du théâtre national, qui est revenu vivre dans la médina il y a plus de dix ans. Il nous accueille chez lui, dans une maison à la fois traditionnelle et moderne, revisitée grâce aux talents de son épouse décoratrice.
Reportage : Tunis, Art nouveau

Reportage de Isabelle Thomas, William Japhet, Alain Barnault


Avec Casablanca au Maroc, la partie « européenne » de la ville de Tunis a été un véritable laboratoire pour les architectures de la première moitié du XXème siècle.
Sur la principale avenue de Tunis, le théâtre municipal est un exemple flamboyant d’un Art Nouveau étonnant dans une capitale du Maghreb : du vestibule au foyer, l’édifice reflète le langage Art Nouveau d’inspiration baroque. Un courant artistique que Mina Ben Miled, architecte, nous fait découvrir à travers plusieurs monuments : immeubles d’habitation, façades ornementées, cages d’escaliers... Les trésors cachés ne manquent pas. Ils révèlent tout le talent des artisans italiens qui se sont inspirés des courants venus de toute l’Europe. Ces nouvelles influences investissent alors jusqu’à la Grande Synagogue de Tunis.
Ce parcours insolite nous ouvre aussi les portes d’une ancienne maison de maître du Belvédère, le quartier des affaires, qu’une banque internationale a choisi de préserver pour y installer son siège.
Un visage méconnu de Tunis qui allie les accents arabes aux influences européennes, afin de mieux célébrer un art de vivre toujours vivant...

Reportage : Entre oasis et désert
Reportage de Jean-Christophe Chatton, Christophe Monteil, Henri Cardon

Le sud tunisien, un autre visage de la Tunisie, un autre voyage...
La première étape est Douz, une cité aux portes du Sahara. C’est jeudi, jour de marché. Nous rencontrons Abdellatif Belgacem, un ancien berger devenu notable. Il évoque les tribus du désert et l’esprit de famille. Avec lui, nous allons partager la vie des bergers qui élèvent, non pas des moutons, mais des dromadaires ! Adel en garde une centaine. Il a appris le métier auprès de son père, éleveur. Mais un jour, il décide de partir en Europe… Un « paradis » qui, pour lui, se transforme vite en enfer. Il décide donc de revenir au pays, et retourne dans le désert pour s’occuper de son troupeau...
La route du sud tunisien passe aussi à Tataouine... Avec Aïda Ladhari, architecte à l’Institut du Patrimoine de Tunis, nous découvrons les ksours, ces greniers que les Berbères ont édifiés à partir du XIVème siècle. Ces édifices, aux architectures exceptionnelles, se situant notamment à Chenini et Ouled Soltane, leur permettaient de protéger leurs récoltes des razzias.
Autre étape de ce voyage dans le grand sud : le Chott el Jerid, un lac salé de 5000 km2, et Tozeur, la plus grande oasis de la région. Nabil Chokmami appartient à ces familles qui ont toujours vécu au cœur de l’oasis. Avec ses frères, il s’est lancé avec succès dans une aventure : ouvrir un laboratoire moderne de transformation de dattes.
Les palmiers réputés pour leurs fruits, mais aussi pour leurs feuilles ! Séchées, elles sont utilisées pour alimenter les fours des artisans qui fabriquent les briques traditionnelles de Tozeur. Tania Ben Mahmoud est une jeune architecte franco-tunisienne. Elle a utilisé ces matériaux pour bâtir la maison de son père dans la palmeraie. Elle nous emmène également dans la médina de Tozeur, qui a su garder toute son authenticité...
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