Réagissant à la recommandation du Conseil ministériel consacré au secteur du tourisme , tenu le 19 novembre dernier sous la présidence du président Zine El Abidine Ben Ali,   d’élaborer un programme spécial de restructuration financière des entreprises touristiques qui souffrent de problèmes structurels chroniques avant 2012, la Fédération Tunisienne de l’hôtellerie (FTH) a déjà élaboré une feuille de route visant à venir à bout de l’endettement dont souffrent les unités hôtelières.

Trois scénarios sont prévus par la FTH. Il s’agit en premier, lieu, de rééchelonner les dettes d’une partie des hôtels qui avaient subi de plein fouet les contrecoups de la crise ayant marqué la période 2001-2003 (psychose de l’avion consécutive aux attentats du 11 septembre et recul de certains marchés stratégiques européens suite à l’attentat terroriste contre une synagogue de Djerba).
Le deuxième scénario prévoit la  recapitalisation de certaines unités hôtelières( augmentation de capital par injection d’argent frais)  en plus du  rééchelonnement des dettes de ces unités.

La troisième option retenue par la FTH pour mois une centaine d’hôtels  est la vente pure et simple de ces unités à des chaînes internationales ou locales afin d’«exclure» leurs propriétaires du secteur. Selon la FTH, ces « pseudo-hôteliers  qui ne font même pas la différence entre capitaux propres et bénéfices  des unités hôtelières  représentent une menace pour l’industrie hôtelière tunisienne ».

Il est à rappeler que le volume global de l’endettement du secteur hôtelier fait toujours l’objet d’une vive polémique. La Banque Centrale de Tunisie (BCT) estime que les banques commerciales trainent comme un boulet un portefeuille global de prêts non-performants servis aux hôteliers estimé à 3,2 milliards de dinars. Les hôteliers récusent ce chiffre faramineux et ne reconnaissent  que quelque 800 millions de dinars de créances accrochées. La différence découlerait, selon eux, des méthodes de calculs des banques qui reposent sur des taux d’intérêt excessifs et pénalités de retard de paiements.