Un mois que le nouveau gouvernement tunisien est en place. Et trois ans que la Tunisie s’est soulevée contre l’ancien régime. Mais c’est visiblement maintenant que l’on commence à cueillir les fruits de ces années de sacrifice et de balbutiements à tous les niveaux. Et voilà que la Tunisie qui se redresse lentement mais à pas sûrs, se retrouve au cœur de l’intérêt des médias français. Paris Match vient en effet de consacrer un grand reportage à cette Tunisie qui retrouve ses marques, assume désormais son destin et revient sereinement aux devants de la scène à l’image de l’actrice Julie Gayet qui fait la couv’ du dernier numéro du magazine en question.

Paris Match qui titre "Tunisie, enfin le vrai printemps arabe", a fait une escale chez les gens de la mode, du théâtre, de la musique et de la danse qui continuent leur bras de fer face à toute force obscurantiste susceptible de les ramener en arrière.
 
Paris Match rend hommage également aux trois « drôles de dames » présentes au gouvernement de Jomaa. Les Najla Moalla Harrouch (ministre du commerce et de l’artisanat), Neila Chaabane Hamouda (secrétaire d’Etat chargée de la femme et de la famille) et Amel Karboul (ministre du tourisme). Ces trois femmes aux premières loges ont du pain sur la planche et semblent avoir attaqué leurs dossiers avec une détermination à venir à bout du maximum de difficultés sur leur route. Et Paris Match de les qualifier de modernes, tolérantes et efficaces comme pour l’image qu’elles véhiculent désormais du pays.
 
Le magazine s’attarde inévitablement sur le nouveau chef du gouvernement qui a enregistré dimanche dernier sa 1ère apparition sur 2 télés tunisiennes wataniya 1 la chaîne publique et Nessma TV une chaîne privée ; laquelle apparition n’a pas été sans susciter des critiques. Les avis restent mitigés quant aux propos de Jomaa . Paris Match évoque également le rôle joué par Wided Bouchamaoui à la tête du patronat tunisien. « Comme pour une greffe, le corps a rejeté les islamistes, ces hommes sans expérience propulsés ministres », affirme le magazine en dressant le tableau actuel de la vie politico-économique dans nos murs.
 
Dans cette même optique, Paris Match n’a pas omis de mettre l’accent sur la mission qui incombe aujourd’hui aux jeunes blogueurs et autres qui, au lendemain du vote de la nouvelle constitution tunisienne, vont continuer leur bonhomme de chemin dans la promotion tout azimut d’une Tunisie autre libre et moderne. A ce juste titre, les dunes électroniques, cet événement récemment organisé à Tozeur et plus précisément à Nefta, prend sa part dans ce reportage qui présente la jeune gent triomphante en chantant dans le sud. Et d’ajouter « trois ans après avoir chassé Ben Ali, les jeunes de la révolution du jasmin ont imposé la constitution la plus libérale d monde musulman. »
 
Et c’est sans doute cette constitution mais également l’espoir et l’optimisme que les jeunes de notre pays sont partis fêter dans l’un des plus beaux sites du tourisme saharien tunisien à « Ong Ejmel », chez les starwars, aux rythme des dunes et de la musique electro, n’en déplaise à beaucoup.
 
Maryem KADA BEN YAHIA