Des projets à la louche, des esquisses à la pelle, un planning et une vision plus claire du tourisme culturel, le tout emballé dans une convention à dix chapitres dont le contenu augure d’un mariage arrangé entre les deux départements de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine et du Tourisme. Apparemment tout baigne, avec quelques bémols tout de même. Compte rendu.

Comme pour exaucer un souhait nourri depuis des décennies voire plus : une convention qui allierait les intérêts communs entre les deux secteurs du Tourisme et celui de la Culture a été signée mardi 4 janvier  au siège du ministère du Tourisme. De quoi s’agit-il au juste ? Des propositions visant à mettre en œuvre une stratégie de promotion du tourisme culturel.

Apparemment sur la même longueur d’onde (positive),  devant un parterre de cadres des deux ministères et de nombreux journalistes, M. Slim Tlatli, ministre du Tourisme et M. Abdarraouf El Basti, ministre de la Culture et de Sauvegarde du Patrimoine ont brossé les grandes lignes de la convention. Il s’agit en substance d’améliorer la qualité des produits artisanaux, de valoriser les sites archéologiques «  il ne s’agit pas uniquement de vendre des boissons fraîches ou d’installer des sanitaires, nous allons animer les sites par  des sons et lumières » dira M. Basti, d’organiser en commun des festivals de dimension internationale.

Par ailleurs les deux parties ont convenu de créer des labels de tourisme culturel dans plusieurs sites et de promouvoir en commun ces produits labellisés dans les foires et salons à l’étranger,  la convention prévoit également la formation de guides spécialisés, «  Le marché russe a fait un bond de 40%, nous sommes en manque  de guides russophones, le marché anglais qui s’est fortement développé (plus de 39%) souffre aussi de guides spécialisés » affirme M. Tlatli.

Sur quoi et reprenant le même refrain M. Basti, ajoute « Nous devons former des guides culturels spécialisés, à l’intérieur même des sites, des guides pour le musée du Bardo, d’autres pour tel ou tel site, il faut que le musée soit vivant et rentables à l’instar des musées européens où les CD, les cartes postales, des catalogues et autres produits dérivés sont exposés à la vente ».

Le 2ème point de la convention indique la création de cinq projets pilotes ; trois projets de tourisme culturels et deux festivals à vocation internationale. Où, quand ? On ne saura pas plus.

M.Basti a indiqué que  les films tournés sur les sites en Tunisie, seront  un instrument efficace de promotion du pays.

Quant au destin de l’Acropolium
,  monument culturel existant et florissant, qui allie à merveille la culture et le tourisme et qui fait actuellement et bizarrement l’objet d’un appel d’offres,  le ministre nous a laissé sur notre faim!

Alors, ce mariage va-t-il  accoucher d’un nouvel élan pour un décollage à deux ? Attendons la suite... 


  H.H